Chez Lanado, nous accordons une importance primordiale au bien-être animal. Nos produits en laine, doux et durables, sont le fruit d’un travail respectueux de l’animal et de l’environnement. Mais avant de profiter de la laine, il y a une étape essentielle, souvent mal comprise : la tonte. Pourquoi tond-on les moutons aujourd’hui ? Est-ce vraiment nécessaire ? Et surtout, est-ce que cela fait du mal à l’animal ? On vous explique tout, en toute transparence.
L’origine de la tonte : un besoin créé par l’évolution
À l’état sauvage, les moutons perdaient naturellement une partie de leur laine au fil des saisons. Cependant, les moutons domestiques modernes (comme le Mérinos ou le Texel) ont été sélectionnés depuis des siècles pour produire davantage de laine. Résultat : ils ne muent plus naturellement, et leur toison pousse en continu toute l’année.
Cela signifie qu’aujourd’hui, si un mouton n’est pas tondu, sa laine continue de s’épaissir, ce qui peut entraîner de nombreux problèmes de santé :
-
Surchauffe en été, pouvant aller jusqu'à l’épuisement thermique.
-
Infections cutanées dues à l’humidité piégée sous la laine.
-
Infestations de parasites, comme les poux ou les asticots (myiase).
-
Difficulté à se déplacer, surtout chez les races à toison dense.
- Et dans le cas des brebis gestantes : de concentrer leur énergie sur la lactation plutôt que sur la production de laine.
En effet, lorsqu’une brebis est tondue peu avant la naissance de ses agneaux (souvent 2 à 4 semaines avant), cela a plusieurs avantages :
-
Elle produit plus facilement du lait, car son métabolisme n’est plus sollicité par la pousse de la laine.
-
Elle est plus propre, ce qui réduit les risques d’infections lors de la mise bas.
-
Les agneaux trouvent plus facilement les mamelles.
-
Elle est plus réceptive aux soins et plus mobile.
Certaines races à croissance rapide peuvent même nécessiter deux tontes par an, notamment si les conditions climatiques le justifient.
En Australie, un mouton redevenu sauvage, baptisé Chris, a été retrouvé avec plus de 41 kg de laine sur le dos après plusieurs années sans tonte. Il peinait à marcher et risquait sa vie. C’est un exemple extrême, mais révélateur : la tonte n’est pas un luxe, c’est une nécessité.
Une tonte régulière = un mouton en bonne santé
Contrairement à ce que certains peuvent penser, la tonte ne fait pas mal au mouton. C’est un peu comme une coupe de cheveux : si elle est bien faite, l’animal n’en souffre pas et en ressort soulagé. Chez Lanado, nous collaborons avec des tondeurs professionnels formés à manipuler les moutons avec douceur et efficacité, en suivant les standards européens de bien-être animal.
Pourquoi tond-on chaque année ?
En Belgique, et notamment en Wallonie, les moutons sont généralement tondus une fois par an, souvent au printemps (avril-juin), avant les fortes chaleurs. Cette fréquence permet :
-
De préparer l’animal pour l’été, en évitant les coups de chaleur.
-
De réduire les risques de maladies cutanées ou parasitaires.
-
De favoriser une meilleure pousse de la laine pour l’année suivante.
Certaines races à croissance rapide peuvent même nécessiter deux tontes par an, notamment si les conditions climatiques le justifient.
En Wallonie, une tonte raisonnée, répartie toute l’année
Chez Lanado, notre engagement va plus loin que la simple tonte. Nous sommes actifs sur l’ensemble du territoire wallon, et nous récoltons la laine de manière organisée et respectueuse. Chaque année, nous organisons six collectes de laine dans différents lieux de Wallonie. Ces collectes nous permettent de :
-
Centraliser la laine provenant de petits éleveurs locaux.
-
Valoriser un produit local et naturel, souvent délaissé.
-
Assurer une traçabilité complète : nous savons d’où vient chaque kilo de laine.
👉 En 2024, nous avons collecté près de 2,5 tonnes de laine wallonne, triée, nettoyée et valorisée pour nos produits.
Et le bien-être animal dans tout ça ?
C’est la question que nous entendons le plus souvent, et à juste titre : "Est-ce que tondre un mouton, c’est bon pour lui ?"
La réponse est oui, à condition de respecter certaines bonnes pratiques :
✅ Tonte par des professionnels
Nos partenaires tondeurs utilisent des méthodes approuvées qui minimisent le stress et évitent les blessures. Chaque tonte dure en moyenne 3 à 5 minutes par animal.
✅ Manipulation douce et respectueuse
Le mouton est maintenu en position assise (non douloureuse pour lui), ce qui le calme naturellement. Aucun outil coupant ou dangereux n’est utilisé.
✅ Moment choisi avec soin
La tonte se fait au bon moment, ni trop tôt (pour éviter que l’animal prenne froid), ni trop tard (pour ne pas qu’il souffre de la chaleur).
Une laine locale, éthique et durable
En choisissant des produits en laine issus de notre réseau, vous soutenez :
-
Une production locale et circulaire.
-
Le travail des éleveurs wallons, souvent oubliés dans les circuits commerciaux classiques.
-
Une filière responsable, respectueuse des animaux et de l’environnement.
Saviez-vous que la majorité de la laine utilisée en Europe vient d’Australie ou de Nouvelle-Zélande ? Chez Lanado, nous croyons à une autre voie : valoriser ce que nous avons ici, chez nous, en Wallonie.
Quelques chiffres clés 🐑
-
1 mouton = environ 2 à 4 kg de laine par tonte (selon la race).
-
En Wallonie, on estime à 150 000 le nombre de moutons élevés (source : SPW Agriculture).
-
Une toison non récoltée peut atteindre jusqu’à 10 cm d’épaisseur en un an.
-
En 2024, Lanado a organisé 6 collectes dans les provinces de Liège, Namur, Hainaut et Luxembourg.
En conclusion : la tonte, un acte de soin et de respect
La tonte n’est ni une mode, ni une exploitation, mais un geste d’entretien fondamental pour le bien-être du mouton. Chez Lanado, nous sommes fiers de pratiquer une tonte éthique, locale et responsable, en toute transparence.
En achetant nos produits, vous faites un choix informé et engagé. Vous soutenez une filière qui prend soin de ses animaux, valorise les ressources locales et respecte les saisons. Et vous offrez à votre maison un peu de cette chaleur naturelle et durable que seule la laine peut procurer.